Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), a récemment exposé sa vision d'une transition politique au Cameroun, estimant que les 42 années de pouvoir de Paul Biya ont conduit le pays à une situation critique nécessitant un changement urgent. Dans son message à la nation du 31 décembre 2024, il a décrit le Cameroun actuel comme une « calamité », évoquant une série de scandales financiers et une gouvernance inefficace qui ont plongé le pays dans la misère et la pauvreté.
Un État en crise
Selon Cabral Libii, les décennies de gouvernance sous Paul Biya ont été marquées par des détournements massifs de fonds publics, notamment dans la construction d'infrastructures sportives, la gestion de la pandémie de Covid-19, l'entretien des routes et la vente du pétrole du pays. Ces détournements, dit-il, ont laissé le pays avec des infrastructures délabrées, une éducation compromise, un système de santé défaillant et une population en proie à une pauvreté croissante.
Propositions pour une transition politique
Face à cette situation, Cabral Libii propose deux pistes pour assurer une transition politique efficace au Cameroun :
Coalition pour une transition refondatrice : Cette option envisage une période de transition de deux à trois ans visant à poser les bases d'un nouveau départ pour le pays. Les principaux objectifs sont notamment :
Audit complet du pays : évaluer les ressources, les dettes et les institutions en vue d'une gestion transparente.
Réconciliation nationale : apaiser les tensions et restaurer la confiance entre les différentes communautés.
Réécriture de la Constitution et du Code électoral : garantir des élections libres, transparentes et inclusives. Cette approche vise à créer un cadre équitable pour tous les acteurs politiques et à ouvrir la voie à des élections crédibles.
Coalition « Cabral Président » : Cette deuxième option propose de rassembler les partis politiques, les organisations de la société civile et les personnalités influentes autour d'un projet commun : gagner les élections de 2025 et redresser le pays. L'objectif est d'unir les forces vives de la nation pour mettre en œuvre des réformes structurelles et relancer l'économie camerounaise.
Rejet d'une succession d'un commun accord
Cabral Libii rejette fermement l'idée d'une succession par consentement mutuel au sommet de l'Etat, estimant qu'une telle démarche serait inacceptable pour le peuple camerounais et conduirait à un chaos total. Il insiste sur le fait que le prochain président doit être élu par les urnes dans le cadre d'une élection transparente et crédible, reflétant la maturité politique croissante de la population.
Appel à l'engagement citoyen
Pour mettre en œuvre ces propositions, Cabral Libii appelle les citoyens à s'engager activement dans le débat public et à soutenir les initiatives visant à construire un Cameroun plus juste et plus prospère. Il insiste sur l'importance de l'unité nationale et de la participation de tous pour assurer la réussite de cette transition politique essentielle pour l'avenir du pays.
En somme, les propositions de Cabral Libii ouvrent une nouvelle perspective pour l'avenir du Cameroun. Qu'il s'agisse d'une nouvelle transition ou d'une coalition présidentielle